anatomie du charisme

Collectif

éditions anamosa, 2016

22,00 €

Le charisme figure parmi les catégories d’intellections traditionnelles des sciences sociales. De Weber à Geertz ou Kershaw, du charisme personnel au charisme d’institution, il entre de longue date dans l’explication des formes d’organisation des sociétés humaines et dans l’élucidation des rapports de pouvoir, profanes ou religieux, qui les structurent. Des déférences de rang au leadership du chef, les travaux sont nombreux qui étudient les signes, les rites et le mécanisme des croyances qui, au sein de groupes et de périodes précises, en fondent et en perpétuent l’autorité collective. Pour son premier numéro, la revue Sensibilités. Histoire, critique et sciences sociales a choisi de prendre pour objet l' » enchantement affectif  » qui se tient au centre de la relation charismatique. Elle propose ainsi d’analyser ensemble, dans les conditions changeantes de leur emboîtement, la construction, sociale, politique, historique, des propriétés qui fondent le charisme, qu’il s’agisse de l’autorité d’un dieu, de la prestance d’un chef de bureau ou de l’aura d’une œuvre d’art, et celle, sociale, politique, historique, elle aussi, qui organisent les conditions de l’admiration, de la reconnaissance ou plus simplement de l’attente qui font vivre le charisme. Non pas qu’est-ce que le charisme, autrement dit – mais bien plutôt quand y-a-t-il charisme et qu’est-ce qui agit sous son nom ?